Thermes et conditions est un projet artistique pluridisciplinaire se déroulant dans l'espace public, incluant la participation d'enfants dans le processus de création mais également lors de la performance.
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DE

Conception : Edouard Peurichard
Ecriture : Edouard Peurichard et Noémie Le Lay-Mérillon
Chorégraphie : Leslie Cassagne
Complice dramaturgique: Cécile Morelle
Aide à la création vidéo : Katerina
Antonopoulou-Wiedenmayer
Il y a bien eu un futur
Après moult réflexion et bien que ça ne soit pas le timing idoine pour relancer une création, on s'est dit qu'on allait quand même le faire...
Le titre "Il y a bien eu un futur" nous vient de Lucio Fontana connu pour ses toiles peinte en bleu et perforée. Lucio Fontana vers la fin de sa vie et après quarante ans de peinture, faisait ce constat "Il y a bien eu un futur" .... Une phrase qui, loin d’être un constat amer sur le monde, disait simplement qu’il y avait, dans le creux de son travail, déjà les signes d’une avant-garde.
Dans notre cas les liens sont faciles à faire, après "Nous on a rien vu venir" ( un titre taillé dans le même bois, au passage...) ce nouveau projet prolonge une recherche autour de la couleur bleu. Pour autant, le bleu, chez nous, n’est pas décoratif, il est un outil d’incrustation, comme le vert , il sert à projeter un autre paysage dans le cadre. C'est d'ailleurs tout l'objet d'une recherche menée avec les élèves de l'école de cirque de Balles à fond à Quimper à l'occasion d’une médiation autour de ma venue pour la saison avec Le Repos." Tout l'objet de cette recherche consistait à créer des relations a priori impossibles, des coexistences improbables dans un même cadre. En somme, comme Lucio Fontana créer des brèches dans des fonds uni, ouvrir des perspectives nouvelles dans des espaces souvent figés. Ce qui était particulièrement chouette dans ce projet (très court, mais intense), c’est que primo, les jeunes étaient franchement sympa, et que l’école était implantée en plein cœur d’un quartier de barres HLM. Ce contexte donnait une autre épaisseur au jeu d’incrustation et illustrait parfaitement comment la pratique du cirque, lorsqu’elle s’ancre dans un environnement où on ne l’attend pas forcément, devient un moyen de fabriquer des échappées possibles. Cf photo
Cette première recherche a donné lieu à une série d’ateliers : d’abord avec l’APF à Quimper, puis en centre de détention à Cherbourg, et aujourd’hui avec des personnes en exil, aux côtés de l’association Art en Act à Toulouse.
Ces rencontres ont façonné le projet, jusque dans sa forme : un objet hybride, pensé autant pour le théâtre que pour des espaces non dédiés. Un projet qui jongle entre cirque, vidéo et récit, passant du détail intime au plan large. À travers les témoignages de personnes exilées, de détenus ou de jeunes adolescents, il interroge ce que signifie « être au monde » dans une époque où la distance entre les êtres est devenue la norme. Il questionne aussi nos utopies personnelles, ce qu’on est prêt à céder au profit du collectif, tout en revenant sur les grands basculements qui ont marqué nos sociétés.
Pour l'heure, nous en sommes encore à la phase recherche de partenaires, rien n'est encore joué mais on s’autorise à penser que, malgré tout , il y aura bien un futur même pour ce projet .
de et par : Edouard Peurichard et Cecile Morelle
production : Sarah Bourhis